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Les forêts peuvent-elles nous aider dans la protection du climat ?

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Pour le chauffage ou pour ses déplacements, l’humanité rejette de plus en plus de dioxyde de carbone (CO2)dans l’air et accélère ainsi le changement climatique. Dans le même temps, les arbres des forêts «avalent» du CO2 et le stockent dans le bois. Peuvent-ils contribuer à réduire la quantité de CO2 dans l’air et de cette façon protéger le climat?

 

02.02.2020  |  Rahel Künzler

 

Le plus important en bref:

  • Lorsque nous brûlons de l'essence ou du mazout, nous émettons du dioxyde de carbone (CO2).
  • Les arbres peuvent prélever le CO2 de l’air et l’emmagasiner dans leur bois.
  • La plantation d’arbres ne suffit pas à arrêter le changement climatique. Il est beaucoup plus efficace d’éviter les actions quotidiennes qui produisent beaucoup de CO2.
 

Le thermomètre monte de plus en plus sur la planète: c’est ce qu’on appelle le réchauffement ou le changement climatique. Et ceci parce que les humains brûlent d’énormes quantités de pétrole, principalement pour se chauffer et se déplacer. Ils émettent alors du dioxyde de carbone (CO2), un gaz à effet de serre. La production de viande, de lait et de chocolat rejette également dans l’air beaucoup de CO2, ainsi que d’autres gaz à l’origine du changement climatique.

Plus il y a de CO2, plus la Terre se réchauffe. En Suisse, ce sont surtout les personnes âgées qui souffrent des canicules plus fréquentes en été. La chaleur dessèche de plus en plus souvent les sols: les arbres forestiers et les plantes dans les champs meurent de soif.

 

Pour arrêter le réchauffement climatique, notre planète a besoin de toute urgence d’une diète de CO2: «la Jeunesse pour le climat» exige une «neutralité carbone d’ici 2030». Les militantes et militants entendent par là qu'en 2030, nous, les humains, ne devrons pas émettre plus de CO2 que nous en prélevons dans l’atmosphère.

 

Les arbres, aspirateurs à CO2

 

Mais comment se débarrasser du CO2?Le plus simple, c’est de miser sur les arbres. Ils aspirent ce gaz invisible dans l’air grâce à leurs feuilles, le transforment en sucre et pour finir, le stockent dans le bois. Ce processus est appelé photosynthèse.

Un grand hêtre peut emmagasiner jusqu’à huit tonnes de CO2 dans son tronc, ses racines et ses branches pendant sa durée de vie. Pour transporter cette quantité sous forme de gaz, il faudrait un train de marchandises de 120 conteneurs.

À titre de comparaison : une habitante ou un habitant de la Suisse produit en moyenne 14 tonnes de CO2 par an, comprenant celui provenant des denrées alimentaires et autres biens importés de l’étranger.

 

Le CO2 dans la forêt suisse

 

La plupart des arbres se trouvent en forêt. En Suisse, où celle-ci couvre près d’un tiers de la superficie du pays, on compte plus de 500 millions d’arbres.

Esther Thürig travaille comme biologiste au WSL. Elle a calculé la quantité de CO2 que l’ensemble des forêts suisses stockent déjà aujourd’hui. Le résultat est un nombre très impressionnant: 541 millions de tonnes (en 2000). C’est plus de dix fois ceque la Suisse produit chaque année.

Les arbres peuvent stocker le CO2, mais pas éternellement. Lorsqu’ils meurent, ils pourrissent et le CO2 retourne progressivement dans l’air au cours des années. Si le bois est brûlé, par exemple pour le chauffage, le CO2 stocké est immédiatement libéré.

 

Quel type de forêt stocke le plus de CO2 ?

 

Esther a donc réfléchi à la forme que devrait prendre la forêt afin de stocker le plus de CO2 possible sur une longue période. Il ne suffit pas de laisser pousser les arbres: «Le mieux serait une forêt bien entretenue, où il serait même envisageable de récolter encore un peu plus de bois qu’aujourd’hui, mais toujours moins que ce qui repousse.»

L’entretien des forêts ? Cela signifie que les forestières et forestiers veillent à ce que suffisamment de jeunes arbres repoussent à tout moment et que les arbres existants aient suffisamment d’espace pour se développer, par exemple en coupant certains vieux arbres qui privent les «jeunes» de lumière.

Il y a deux raisons principales pour lesquelles c’est probablement la meilleure approche:

Premièrement: si on laisse les arbres pousser, dans 100 à 140 ans, il y aura beaucoup de grands et vieux arbres, qui s’affaiblissent avec l’âge et sont plus souvent malades. Si une tempête violente arrive et abat beaucoup de ces vieux arbres, une partie importante du CO2 stocké est soudainement libérée dans l’air.

 

Deuxièmement: au lieu de le brûler, il est possible d’utiliser le bois pour construire des maisons, fabriquer des meubles et d’autres objets. Le CO2 est alors conservé dans le bois pendant de nombreuses années encore. Pendant ce temps, de nouveaux arbres peuvent repousser dans la forêt et stocker plus de CO2.

 

Planter des arbres, est-ce suffisant?

Suffit-il donc de planter plus d’arbres dans la forêt pour réduire la quantité de CO2 dans l’air?

«Les arbres ne poussent pas du jour au lendemain», dit Esther. Il faudrait beaucoup trop de temps pour stocker des quantités aussi importantes de CO2 que celles que les humains produisent aujourd’hui. Un hêtre emmagasine environ 12,5 kilogrammes de CO2 par an. Un vol aller-retour de Zurich à la Sardaigne, en revanche, émet pour chaque passager 357 kilogrammes de CO2.

«Les arbres ne sont qu’une des nombreuses pièces du puzzle pour atteindre l’objectif de neutralité carbone d’ici 2030. Le plus urgent est que chacun de nous produise moins de CO2», déclare Esther. C’est également important pour les arbres: ils souffrent du changement climatique et se développent moins bien avec des températures chaudes.

 
 
 

POUR EN SAVOIR PLUS

 

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